mardi 27 décembre 2016

Nos annales

"7 Et il arriva qu’il dit à Néphi: Apporte les annales que tu as tenues.

 8 Et lorsque Néphi eut apporté les annales et les eut posées devant lui, il jeta les yeux sur elles et dit:

 9 En vérité, je te le dis, j’ai commandé à mon serviteur Samuel, le Lamanite, de témoigner à ce peuple que le jour où le Père glorifierait son nom en moi, il y aurait beaucoup de saints qui ressusciteraient d’entre les morts, et apparaîtraient à un grand nombre, et les serviraient. Et il leur dit: N’en a-t-il pas été ainsi?

 10 Et ses disciples lui répondirent et dirent: Oui, Seigneur, Samuel a prophétisé selon tes paroles, et elles se sont toutes accomplies.

 11 Et Jésus leur dit: Comment se fait-il que vous n’ayez pas écrit cela, que beaucoup de saints sont ressuscités, et sont apparus à un grand nombre, et les ont servis?

 12 Et il arriva que Néphi se souvint que cela n’avait pas été écrit.

 13 Et il arriva que Jésus commanda que cela fût écrit; c’est pourquoi cela fut écrit comme il le commandait." (3 Néphi 23:7-13)

En lisant cela, j'ai pensé aux nombreuses fois où les prophètes nous ont recommandé de tenir un journal. Il est très probable qu'un jour Jésus nous demande la même chose qu'a Néphi au verset 7. Que lui répondrons nous ? "Je n'en n'ai pas fait ?" "La dernières fois que j'ai écris remonte à plusieurs années !" ou pourrons nous dire sans peur " Les voici ".

Le verset 13 me fait penser à un discours de Henry B Eyring: "Quand nos enfants étaient tout petits, j’ai commencé à écrire plusieurs choses sur les événements quotidiens. Je vais vous dire comment j’ai débuté. Un soir, je suis revenu tard d’une tâche de l’Église. La nuit était tombée. Mon beau-père, qui habitait près de chez nous, m’a surpris tandis que je me dirigeais vers la porte de la maison. Il portait une cargaison de tuyaux sur l’épaule, marchait très vite et était en tenue de travail. Je savais qu’il était en train de construire un dispositif pour pomper jusqu’à notre terrain l’eau d’un cours d’eau en contrebas.

Il a souri, m’a parlé doucement puis m’a dépassé précipitamment dans l’obscurité pour poursuivre son travail. J’ai fait quelques pas vers la maison en pensant à ce qu’il faisait pour nous et, comme j’arrivais à la porte, j’ai entendu, dans mon esprit, pas avec ma voix, les mots suivants : « Ce n’est pas pour toi que je te donnes ces expériences. Note-les. »

Je suis entré. Bien que fatigué, je ne me suis pas couché. J’ai sorti une feuille de papier et j’ai commencé à écrire. En le faisant, j’ai compris le message intérieur que j’avais reçu. J’étais censé écrire pour que mes enfants lisent plus tard comment j’avais vu la main de Dieu bénir notre famille. Mon beau-père n’était pas obligé de faire ce qu’il faisait pour nous. Il aurait pu demander à quelqu’un d’autre de le faire ou ne pas le faire du tout. Mais il nous rendait service à nous, sa famille, comme font toujours les disciples par alliance de Jésus-Christ. Je savais que c’était vrai. Je l’ai donc écrit pour que mes enfants puissent avoir ce souvenir un jour quand ils en auraient besoin.

Chaque jour pendant des années, j’ai écrit quelques lignes. Je n’ai jamais sauté un jour, quelle que soit ma fatigue ou l’heure matinale à laquelle je devais me lever le lendemain. Avant de pouvoir écrire, je méditais sur la question suivante : « Aujourd’hui, ai-je vu la main de Dieu tendue pour nous toucher, nous ou nos enfants ou notre famille ? » Tandis que je restais sur cette pensée, quelque chose commençait à se produire. En pensant à la journée, je voyais la preuve de ce que Dieu avait fait pour l’un de nous que je n’avais pas reconnu dans les moments affairés de la journée. Quand cela arrivait, et c’était fréquent, je comprenais que le fait que j’essaie de me souvenir avait permis à Dieu de me montrer ce qu’il avait fait.

J’ai commencé à ressentir plus que de la reconnaissance. Mon témoignage s’est développé. Je suis devenu plus certain que notre Père céleste entend nos prières et y répond. J’ai ressenti davantage de gratitude pour la douceur et le raffinement qui m’ont été donnés du fait du sacrifice expiatoire du Sauveur Jésus-Christ. Et j’ai eu plus confiance que le Saint-Esprit peut nous rappeler toutes choses, même celles que nous n’avons pas remarquées ou auxquelles nous n’avons pas prêté attention quand elles survenaient.

Les années ont passé. Mes garçons sont devenus des hommes. Et maintenant, de temps en temps, l’un d’eux me surprend en disant : « Papa, dans mon exemplaire du journal, j’ai lu qu’un jour… », puis il me raconte comment sa lecture de ce qui était arrivé il y a longtemps l’a aidé à remarquer quelque chose que Dieu a fait dans sa journée.

Je veux par là vous exhorter à trouver des moyens de prendre conscience de la bonté de Dieu et de vous la rappeler. Cela édifiera notre témoignage. Peut-être ne tenez-vous pas de journal. Peut-être ne parlez-vous pas de votre journal avec les personnes que vous aimez et que vous servez. Mais vous et eux serez bénis quand vous vous rappellerez ce que le Seigneur a fait. Vous vous rappelez le chant que nous chantons parfois : « Compte les bienfaits de chaque jour, et vois dans chacun de Dieu l’amour ! Compte-les bien ! Ils sont si nombreux ! Compte chaque jour tous les bienfaits de Dieu2. »" (Oh ! souvenez-vous, souvenez vous, CR octobre 2007 )

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